LE PRINCE CONSORT

Seul. sans foi, j’ai combattu mes peurs
Phoenix, cent fois reformé
Insatiable prédateur
D’un coup d’aile, mes efforts balayés
Trompe l’oeil
Pour l’orgueil
Cavalier, sans armées
Sans ardeur
De nuages blancs, nicotine
Le morne cavalier se pare
Comme une peau satine
Qui soigne, qui répare
Une reine despotique
Noie mon iris rouge sang
D’empreintes narcotiques
Un sceau phallique puissant
Trompe l’oeil
Cavalier sans alliés
Fier estrier sans allure
Le sceptre haut de l’emphase
Blasonnant son armure
De lys brisées périphrases
Trompe l’oeil
Sous le seuil
Toujours la peur
Rage au coeur
Prince consort de papier
j’exhale en jet spasmodique
Ma puissance en un râle enfumé
Névrotique
Sa poésie en miroir
L’homme sensible ainsi
Lance son âme vers l’espoir
C’est l’autoportrait de Vinci
Trompe l’oeil
Sur le seuil
Fini la peur
L’orgueil au fourreau
Se drappe d’illusions
Comme drapeau du male triomphant
Rémy Alacchi 02/93 – Tous droits réserves 2024
